Chaque fois que Baptiste est entre les mains du personnel hospitalier, je me sens impuissante. Je sais que c’est pour son bien, mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir amputée de mon rôle de maman. Imaginer toutes ces mains qui touchent mon enfant, c’est difficile à supporter. Même s’il est tout petit, sa sphère est envahie, puisqu’il n’a pas l’opportunité de pouvoir s’exprimer par lui-même. Inconsciemment, je prends sa place et j’ai l’impression qu’on m’agresse. Je pèse le pour et le contre, je me perds un peu dans mes pensées. Doit-on imposer tous ces soins à un petit bonhomme ? Ne peut-il vivre sa petite vie en dehors de ce parcours tortueux ? Aujourd’hui, je n’ai toujours pas de réponse. En tant que parents, un de nos devoirs vis-à-vis de nos enfants est de leur donner tous les moyens possibles pour une santé optimale. Mais je me suis toujours demandé : jusqu’où doit-on aller ? Quelles portes doit-on franchir et surtout, quelles sont les portes qu’il ne faut pas franchir? Cette question, qui me hantera pendant quatorze ans, sera une question fondamentale à la fin du parcours de Baptiste… Nadia est née à Constantine en 1960. D’origine algérienne, elle est adoptée dans son jeune âge par les Vandevelde et reçoit le Baptême à 19 ans. Educatrice de jeunes enfants, elle vient chaque été en Suisse comme monitrice de colonies de vacances pour handicapés mentaux. C’est là qu’elle rencontrera Jean Blaise Fornerod son mari. Ils auront cinq enfants: Aurélien, Thomas, Baptiste, Simon, Marie, dont les naissances s’échelonnent de 1989 à 2000. Nadia-Marie Fornerod réside à Genève.
230×160 mm, 146 pages
ISBN 9782369570639
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